Quand on a l’intention de se rendre en voyage au Brésil, il est conseillé de cibler une partie de ce pays gigantesque, un tour complet de toutes ses régions étant une grande entreprise. En effet il s’agit du plus vaste pays du continent sud-américain, et ses 8,5 millions de kilomètres carrés ne se visitent pas de façon exhaustive facilement. Ainsi en ciblant une ou deux de ses régions, on est sûr de se plonger pour de bon dans la culture et la géographie d’un pays qui a de nombreuses merveilles à faire découvrir à celles et ceux qui ne les connaissent que de loin. Pour autant, il est indiqué de bien préparer son voyage, c’est-à-dire de faire appel aux services d’une agence locale au Brésil, qui trouvera facilement un bon guide francophone sur place pour assurer les visites que l’on souhaite faire. Cela est vivement recommandé, même pour ceux qui pratiquent la langue portugaise, les accents étant très divers au Brésil, du fait de la très grande mixité de sa population. Reste à scruter les vols internationaux sur internet et, une fois la bonne affaire trouvée, à prendre son billet et à partir au Brésil.
Commencer par le sud du Brésil
On pourrait passer presque une vie entière à visiter le Brésil, seul pays lusophone d’Amérique Latine, au milieu de tous ces pays hispanophones, et donc riche d’une histoire particulière liée à la conquête, par les Portugais, de ce morceau de l’immense continent américain. Le séjour débutera donc idéalement par un territoire situé à cheval sur le Brésil et sur son voisin, l’Argentine : l’Iguaçu. Classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO, les chutes d’Iguaçu (ou Iguazu de l’autre côté de la frontière) sont une richesse de la nature brésilienne comme les voyageurs du monde entier en verront peu.
Le Parc National de l’Iguaçu et d’Iguazu
Il s’agit d’une série de cascades naturelles, débouchant dans des piscines naturelles après un parcours fait de méandres sinuant entre des paysages luxuriants, dont la préservation est assurée par sa présence dans la liste du patrimoine mondial (merci l’UNESCO !). Situé à l’extrême opposé du fleuve amazone et de la célèbre et envoûtante forêt tropicale d’Amazonie, dans la région la plus méridionale du Brésil, ce joyau naturel et ses cataractes bouillonnantes trouvent cependant leur apogée spectaculaire dans la Gorge du Diable, en Argentine, où l’eau surgit après un parcours en forme de U et se jette, pour arriver près de 80 mètres plus bas. L’émerveillement que l’on peut ressentir devant un tel spectacle est absolument unique.
Il ne faut pourtant pas manquer le côté brésilien du parcours du fleuve, puisque là, l’eau étant d’un calme extraordinaire, la nature prolifère et révèle d’autres splendeurs. La forêt subtropicale abrite en effet une faune et une flore qu’il faut absolument observer, tant elle est magnifique. Près de quatre cents espèces d’oiseaux tropicaux vivent là, évoluant au milieu de deux mille sortes de plantes différentes. On imagine alors comment les immigrants européens, parcourant le Nouveau Monde pour y favoriser l’expansion du catholicisme, ont pu croire que l’Amérique du Sud était le paradis sur terre lorsqu’ils l’ont foulée pour la première fois, à l’époque où seuls les indigènes l’habitaient.
Un circuit découverte complet du Parc se fera donc en deux temps : d’en haut, pour admirer les chutes d’eau d’un point de vue soit aérien soit terrien (grâce à des passerelles situées juste au-dessus) ou d’en bas, par l’eau, grâce à des ballades en bateaux. Si la première partie sera calme et contemplative, la seconde promet des sensations fortes, vu les litres d’eau qui sont déversés avec force au bas des chutes… voici un bon début pour découvrir le Brésil !
Le Pantanal et Cuiabá
La suite logique d’une découverte de ce que le Brésil a de plus naturel conduit le touriste vers le Pantanal en plein cœur du continent latino-américain. C’est une région que le Brésil se partage avec ses voisins, la Bolivie et le Paraguay. Pour ce qui concerne notre voyage au Brésil, il s’agira de se rendre en avion jusqu’à Cuiabá, la capitale du Mato Grosso, depuis laquelle on partira vers l’ouest en direction de la Transpantaneira, vivier de faune et de flore typiques du continent sud-américain. La saison la plus humide lui permet d’être si arrosée qu’elle abrite, même pendant la saison sèche, des centaines de variétés de plantes différentes (on estime qu’il y en a environs 3500 espèces différentes). Quant à la faune, elle y trouve un habitat naturel idéal et c’est ainsi que se côtoient mammifères, reptiles et poissons innombrables.
De plus, loin de l’urbanisation intensive de certaines régions du pays, de leur favelas et de leurs habitants qui subissent les affres du narcotrafic – et des narcotrafiquants – cette richesse naturelle donne à la population locale des conditions de vie hors-paire. Elle évolue dans un écosystème extraordinaire et développe, pour le protéger, un tourisme responsable à la mesure de ce qu’offre une biodiversité qui n’a d’égale que celle de l’Amazonie, sans connaître la malheureuse déforestation de cette dernière. Dans ce contexte, pour tout étranger souhaitant visiter ce petit coin de paradis, les autorités dont le Ministère des Affaires Etrangères sont d’ailleurs très claires à l’encontre des visiteurs : si la Transpantaneira attire de nombreux touristes chaque année, il sont tenus eux aussi de veiller à sa préservation en suivant scrupuleusement les consignes données par les guides locaux et de ne pas s’aventurer n’importe où tous seuls.
Belo Horizonte et le Minas Gerais
Quitter la nature florissante ne sera pas facile, mais ce qui attend le visiteur un plus à l’Est ne le décevra pas. Belo Horzonte est en effet une des villes à visiter lors d’un séjour au Brésil, puisqu’elle a la réputation de pouvoir toujours créer un pont entre tout ce qui est ancien et tout ce qui est moderne, dans la culture brésilienne. Pourtant on trouvera une représentation encore plus typique de l’architecture du Minas Gerais en se rendant dans une ville de moindre importance, comme Ouro Preto. Cette ville historique qui fut fondée il y a trois siècles, est en effet ce qu’il y a de plus emblématique de la période de la colonisation du Brésil et de son peuplement par les européens, qui amenèrent avec eux des styles architecturaux baroques. Si à l’époque un hollandais ou un portugais était plutôt un esclavagiste qu’un bienfaiteur, le métissage a fini par se faire entre peuples autochtones et envahisseurs, et l’histoire doit aussi retenir qu’ils étaient aussi des bâtisseurs.
Rio de Janeiro pour finir en beauté
Voyager au Brésil passe nécessairement par un petit séjour à Rio de Janeiro, la ville la plus courue de ce grand pays, par les voyageurs du monde entier. Les plages paradisiaques de Barra da Tijuca ou de Copacabana sont célèbres à juste titre, et il faut au moins une fois aller s’y prélasser et s’y baigner, après un séjour à un rythme parfois très enlevé au milieu de la nature. Une précision s’impose cependant quant à Rio : ce n’est pas la capitale du Brésil, contrairement à ce que pensent une grande partie des touristes. Certes les stéréotypes picturaux que l’on a du Brésil sont issus de Rio de Janeiro – le Christ Rédempteur, le Pain de Sucre, le carnaval de Rio et ses danseuses métisses… – mais la capitale du Brésil est Brasilia. Si Rio concentre à elle seule une partie de la puissance économique du pays, elle n’en est pourtant pas la première ville. Cela étant, la ville regorge de curiosités et quelques jours seront nécessaires pour en faire un minimum le tour.